Le no-code représente une véritable révolution pour les débutants en développement, leur permettant de créer des applications sans connaissances en programmation.
Cette approche démocratique du développement web offre de nombreux avantages mais comporte aussi certaines limitations qu’il est essentiel de comprendre avant de se lancer.
Découvrons ensemble pourquoi le no-code séduit tant les novices du web et quelles sont ses contraintes techniques.
Les atouts du no-code pour débuter en développement
Aux solutions traditionnelles de développement de logiciels, le no code constitue une alternative intéressante et prometteuse car elle permet, même aux nuls en développement web, de mettre sur pied des applications.
Pour un débutant dans le développement web, les bénéfices du no code sont nombreux. Ne nécessitant pas de développement de code, cette solution facilite la création et l’utilisation des applications ou des flux de travail.
Avec le no code en effet, les développements se font via une interface « drag and drop » ( glisser et déposer ), construite visuellement avec des modules préétablis. Il est donc plus facile dans ce cas de prototyper les applications et tester leur faisabilité et leur efficacité.
Par la suite, vous pouvez changer une fonctionnalité ou une caractéristique d’un simple coup de baguette magique. Étant donné que les applications sont créées rapidement, le no code vous permet d’intervenir moins longtemps sur vos projets.
Un projet qui pouvait prendre des semaines auparavant, vous prendra quelques heures ou jours seulement.
Le no-code est utile aux débutants du développement web car facilite leur apprentissage.
La courbe d'apprentissage accélérée
Le développement no code se distingue prioritairement par sa prise en main facile. Pour un débutant dans le développement web, l’apprentissage est donc plus rapide.
Dans l’apprentissage du no code, commencez par comprendre ses principes fondamentaux en vous familiarisant avec les concepts de base de données, d’interface utilisateur, et de logique de développement visuel.
Appuyez vous sur les tutoriels introductifs des outils no code populaires, les webinaires, les cours en ligne introductifs au No Code, etc. Après ces bases, choisissez les bons outils qui vous aideront à évoluer.
Selon que vos projets portent sur une application web, un site web, l’automatisation des tâches ou le développement mobile, vous choisirez respectivement Bubble, Webflow, Zapier et Flutterflow.
Dans le processus d’apprentissage no code, pratiquez sur des projets personnels. Ce n’est qu’après des petits projets personnels qui vous passionnent que vous pourrez enchaîner les projets d’entreprise et plus tard vous professionnaliser par une formation.
Grâce au no code, vous gagnez ainsi en temps dans l’apprentissage du développement web.
L'autonomie dans la création de projets
Conçus à cet effet, les outils no code offrent une certaine autonomie dans la réalisation des projets digitaux. Pour un débutant no code, voici quelques projets possibles :
Type de projet | Outils no code utilisable par le débutant | Atouts des outils |
---|---|---|
Applications mobiles | Adalo, Glide | Proposent des modèles préconçus |
Automatisation des tâches | Integromat, Zapier | Permettent de connecter les applications et créer des flux de travail automatisés |
Jeux vidéo | Construct, Unity | Proposent des modèles préconçus de jeux, des fonctionnalités de conception de niveau |
Tableaux de bord | Tableau, Dash | Proposent des modèles de tableau prédéfinis |
Sites web | Webflox, Squarespace, Wix | Offrent des modèles prédéfinis, des fonctionnalités de glisser-déposer, des options de personnalisation |
Les outils de no code permettent ainsi aux non techniciens de développer différents projets professionnels et créatifs.
Les contraintes à connaître avant de commencer
Au-delà de ses nombreux avantages, l’option du no code présente plusieurs limites en développement web. Il est important de les connaitre surtout si vous envisagez travailler sur des projets nécessitant des fonctionnalités avancées.
Sur le plan technique et fonctionnel, les solutions no code présentent des limites liées à :
- L’absence d’algorithmes de machine learning, module big data et de traitement par lots ;
- Une palette de personnalisations limitées ;
- La sécurité des données des logiciels et aux coûts cachés ;
- L’impossible contrôle des mises à jour ;
- La non reconnaissance faciale ou d’objets ;
- L’incapacité à traiter les images complexes ;
- L’absence de fonctionnalités relatives à la gestion avancée de websockets, au calcul 3D, aux interactions IoT complexes, aux Middlewares personnalisés, aux protocoles d’authentification spécifiques ;
- La dépendance permanente aux fournisseurs de solutions sans code, etc.
Compte tenu de ces limites no code, il peut vous être difficile de mener à bien des projets de développement visuel importants suivant les attentes des clients.
Les scénarios où le code traditionnel reste nécessaire
Face aux limites que présente le no code, le développement traditionnel garde toute sa pertinence. Il est incontournable dans les cas suivants :
- Les projets construits en local (directement sur les machines de l’entreprise) ;
- La construction rapide des produits en temps réel ;
- Les projets nécessitant la collaboration de plus de 3 développeurs en parallèle ;
- La construction des jeux vidéo avec certaines fonctionnalités ;
- Les projets marqués par la collaboration des utilisateurs ou des équipes dans le cadre d’un outil interne ;
- Les besoins de test and learn des produits mis sur le marché, etc.
L’idéal reste donc l’option du LowCode, c’est-à-dire cette alliance prônant l’utilisation d’outils no code dans lesquels a été ajouté du code traditionnel.
Optimiser son apprentissage du no-code
Les formats et méthodologies d’apprentissage du no code sont variés et s’adaptent au rythme de chaque apprenant.
À côté des écoles qui enseignent les fondamentaux des outils et usages du no code, il existe des Bootcamps intensifs en distanciel et des formations e-learning.
Généralement, la formation au no code, quelle que soit la méthode, permet d’apprendre les éléments comme la création et le développement des applications et sites no code, la création des chaînes de valeur complètes, la construction des projets no code, l’utilisation des outils no code les plus performants, l’intégration et la combinaison de l’IA avec les outils no code pour le développement de nouvelles fonctionnalités, etc.
Que vous soyez en reconversion, en poste dans une entreprise, entrepreneur ou un étudiant en fin de cursus, faire du no code passe par une formation stratégiquement pensée.
Les erreurs courantes à éviter en débutant
Autant le no code favorise la démocratisation du développement web, autant il expose les novices à certains pièges. Avec enthousiasme, vous serez tenté de vous concentrer sur les outils no code en délaissant le produit final, de négliger la synergie des outils ou de ne jamais lancer vos produits.
Il est donc important en tout cas d’avoir toujours une vision claire de votre projet sans sous-estimer sa complexité. Familiarisez vous ensuite avec les outils no-code et prenez en compte les besoins des utilisateurs de votre produit futur.
Évitez de passer à côté de la phase de design avec l’Expérience Utilisateur (UX) et les Interfaces Utilisateurs (UI) pour garantit la convivialité et l’expérience utilisateur du projet qui devra être documenté.
Une fois votre projet aboutit, n’hésitez pas à le tester pour vous assurer que tout fonctionne comme prévu. C’est l’ultime occasion pour résoudre les problèmes de sécurité auxquels sont confrontés les solutions sans code.
Assurez-vous enfin d’une stratégie de sauvegarde et de maintenance de votre projet no code. Ces pratiques vous permettent de surmonter d’une certaine manière les limites du no code.
Évaluer le retour sur investissement pour un débutant
Pour un débutant dans le no code, l’apprentissage présente de nombreux avantages. En plus d’être moins coûteux que l’apprentissage du code, il ouvre la voie à plusieurs opportunités professionnelles.
Point de comparaison | Apprentissage du code | Apprentissage du no code |
---|---|---|
Temps de formation nécessaire | Plusieurs mois | Quelques semaines ou mois |
Accessibilité | Maîtrise préalable des bases du développement web | Ouverte à tous (débutants, personnes en reconversion professionnelle…) |
Possibilités de reconversion | Relativement limitées | Importantes |
Coût | Important | Moins d’investissements nécessaires |
Applications de la formation | Des domaines précis | Plusieurs types de projets (site web, applications mobiles, automatisation des processus…) |
Niveau de flexibilité d’autonomie digitale offert | Relativement important | Plus important |
Opter pour une formation dans les solutions sans code, c’est saisir ses nombreux avantages qui peuvent transformer votre carrière.
Du no-code au développement traditionnel : une transition possible ?
Dans le secteur du développement web, les compétences évoluent sans cesse pour le grand bonheur des projets.
Les développeurs disposant d’une formation classique gagnent à intégrer le no code à leur palette d’outils, question d’optimiser les processus de développement pour les tâches routinières ou de prototyper plus rapidement.
Indispensable, cette hybridation des compétences favorise l’évolution des rôles en développement logiciel, marquée par une capacité des professionnels à naviguer entre no code et code traditionnel.
Loin de constituer une menace pour leurs emplois, le no code, en dépit des contraintes techniques, existe aussi pour les développeurs traditionnels, car il permet de travailler sur des projets importants avec une grande flexibilité.
On se dirige donc vers plus de simplification du “comment” les tâches répétitives et sans valeur ajoutée seront progressivement supprimées du travail des développeurs.